Histoire
Filature la Foudre
Caractéristiques
- 1er édifice industriel de son espèce, construit en France à l’épreuve du feu, par l'architecte écossais Fairbain ;
- La conception est issue du système de construction anglais « fire-proof » : planchers sur voûtains de brique soutenus par des colonnes et des poutrelles de fonte (pas de bois) ;
- La qualité de la construction et de ses machines dont une usine modèle qui reçoit la visite de Napoléon III et de l’impératrice Eugénie en 1857.
- Des ascenseurs fonctionnant à la vapeur se trouvaient aux extrémités du bâtiment : exceptionnel en 1860.
- Sa structure pouvait supporter de très lourdes charges et avait des dimensions impressionnantes :
- 147 mètres de long
- 16 mètres de large
- 25 mètres de haut
- Plus de 10 000 m2 de plancher
- 395 fenêtres
C'est l'industriel Pouyer Quertier qui lui donne son essor en 1859 en la transformant en filature de coton. Vers 1860, l'usine emploie près de 700 personnes. Elle ferme au début des années 30, puis est rachetée par l'armée en 1938.
Utilisation par l'armée
Après différents avatars, le service du Matériel de l’Armée de Terre installe en 1978 dans les locaux de la caserne Tallandier l’ERM Normandie (Établissement Régional du Matériel) chargé de l’entretien et de la réparation du matériel roulant.
Rez-de-chaussée : aire de stockage ;
1er étage : bureaux et aire de stockage ;
2ème étage : bureaux, salle de réunions, salle d’honneur et aire de stockage ;
3ème étage : salle à manger, salle de jeux, chambres et sanitaires ;
Combles : aire de stockage ;
La caserne Tallandier ferme ses portes en 1999.
L’ancienne filature est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques- ISMM- en 2003
En quelques dates :
1809 à 1835 : Industrie de vitriol
vers 1831 : les bâtiments sont détruits
1835 à 1938 : première filature de coton (lin en 1837) construite sur le site
1837 : les bâtiments brûlent
1846 : reconstruction de la filature (bâtiment actuel)
jusqu’à 1957 : propriétaires et faillites se succèdent
1857 : visite de Napoléon III
1859 : rachat par Augustin Pouyer-Quertier qui dota la filature de coton d’une renommée internationale
vers 1860 : 700 employés
1932 : fermeture définitive de l’usine suite à la crise textile mondiale
1938 à 2011 : achat par l’armée
1978 : installation de l’établissement régional du matériel
1999 : l’armée reste propriétaire mais abandonne les lieux
2001 : vente pour l’armée à l’Établissement Public de la Basse-Seine
2003 : inscription sur la liste des monuments historiques
2005 : début des travaux de réhabilitation dans l’objectif de faire de la Foudre un centre d’accueil des entreprises liées aux technologies de l’information et de la communication
Seine-Innopolis, pépinière de jeunes pousses !
Seine Innopolis, pôle des technologies de l’information et de la communication, a ouvert ses portes en centre-ville en 2013. Son attractivité est indéniable : plus de 80 entreprises y sont installées et 300 emplois crées, de l’ingénierie informatique à la télémédecine, du studio de jeux vidéo à l’agence de communication. Seine Innopolis est un vivier de jeunes talents, un lieu d’échanges incontournable !
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«mais en face, de l'autre côté du fleuve, s'élevaient, rondes et reniflées à leur faîte, les minces cheminées d'usine du vaste faubourg de Saint-Sever. Plus nombreuses que leurs frères, les clochers, elles dressaient jusque dans la campagne lointaine leurs longues colonnes de briques et soufflaient dans le ciel bleu leur haleine noire de charbon. Et la plus élevée de toutes, aussi haute que la pyramide de Kheops, le second des sommets dus au travail humain, presque à l'égale de sa fière commère, la flèche de la cathédrale, la grande pompe à feu de la Foudre semblait la reine du peuple travailleur et fumant des usines, comme sa voisine était la reine de la foule pointue des monuments sacrés." Guy de Maupassant (1850 - 1893),
Bel-Ami