Nadia Ozenga

Nadia, psychologue quevillaise, a sortie au printemps 2023 son premier roman La voleuse de destin. Un récit poignant dans lequel elle raconte le féminicide qui a touché sa famille à la fin des années 80. Dans cet ouvrage, elle aborde également les thèmes de solidarité, de partage et de communion tout en évoquant la beauté des paysages pittoresques de sa terre natale, le Gabon.

Je suis arrivée en France en 1998, j'ai directement entamé mes études à Rouen que j'ai ensuite poursuivie à Amiens avec la préparation d'un Master culture et société. Le tout se concluant par une thèse que j'ai soutenue en 2009 pour devenir Docteure en psychologie clinique, spécialisée dans les thérapies brèves, sociales et interculturelles. J'ai ouvert mon cabinet de psychologie en 2013. Je suis passionnée par la lecture depuis mon plus jeune âge, c'est à 13 ans que j'ai décidé de réaliser mes premiers textes. L'écriture est pour moi un exutoire dans lequel je peux livrer mes ressentis intérieurs. Pour la création de mon premier roman, il faut remonter en 1993, date à laquelle jai appris la mort tragique de l'une de mes tantes, assassinée par son mari. C'était un véritable choc pour moi ! Comment une personne si bienveillante a pu subir un destin si dramatique ? C'est une fois arrivée en France que j'ai décidé d'écrire sur ce sujet, une manière pour moi de lui rendre hommage et de lui faire justice en pointant du doigt les féminicides. Car à l'époque, ce drame n'a eu aucune répercussion. J'ai donc débuté l'écriture en 2000 sans jamais le partager au grand public. C'est en 2020, suite à de nombreux encouragements de mes proches que m'est venue l'idée de contacter un éditeur, les Éditions Baudelaire, pour publier l'ouvrage. Le livre est ensuite parue en 2023, dans toutes les librairies Francophones ainsi que la plupart des sites e-commerce. Depuis quelques mois, je suis contacté par de nombreuses associations de soutiens de familles victimes de féminicide, pour parler de la fin de vie tragique de ma tante et échanger avec les personnes qui ont vécues des histoires similaires. Ce texte, que je considère comme autobiographique m'a également permis de mettre en avant la culture gabonaise, notre lien proche avec la spiritualité, ainsi que les somptueux paysages de ce pays. Par cet éloge, j'essaye d'apporter ma pierre à l'édifice dans cette lutte sans relâche contre les violences conjuguales qu'elles soient morales ou physique. Cela me motive désormais à réaliser d'autres projets de récits pour les années à vénir, avec des sujets qui me tiennent à coeur, à l'image de la psychologie et de la guérison mentale.